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Actualités

20/11/2025

VTT : un virage à prendre

Hors-piste, utilisation de parcelles privées sans l’accord des propriétaires, dégradations, incivilités… à tort ou à raison, les vététistes font l’objet de critiques de plus en plus virulentes. Une situation qui n’est pas sans rappeler celle qu’ont vécu les enduristes moto dans les années 90. Échaudé, le Codever appelle à une réaction de la communauté VTT et au développement d’une offre de pratique à même de satisfaire les attentes.


Le Codever et le VTT

47 % des adhérents du Codever déclarent pratiquer le VTT comme activité principale ou annexe. Ce taux est de15 % pour le VTTAE.


Sans bruit, sans émissions polluantes… mais pas sans impact

Souvent persuadés de ne déranger rien ni personne en raison de l’absence de moteur thermique, de nombreux vététistes tracent des sentiers sur des parcelles privées, sans recueillir préalablement l’accord des propriétaires. Certains vont même jusqu’à aménager les lieux, en coupant des arbres, en creusant, en installant des rampes…

Si certains propriétaires peuvent rester tolérants, nombre d’entre eux le prennent moins bien. Les tensions ne sont pas rares. Et lorsque des panneaux « propriété privée » sont ignorés ou les clôtures contournées, cela peut dégénérer, parfois jusqu’à l’apparition de pièges dangereux voire mortels, comme ces câbles récemment découverts en forêt de Montgueux, dans l’Aube (voir cet article). Ou encore entrainer un ras-le-bol et des mesures de rétorsion, comme par exemple à Bourg-Saint-Maurice en mars dernier, où le funiculaire avait été fermé à tous les vététistes pendant une quinzaine de jours (voir cet article).

planche à couls vtt
(Crédit : B. Thiébault)

On observe par ailleurs une surveillance accrue de la part de l’OFB, de l’ONF et des associations écologistes, qui reprochent aux vététistes sortant des sentiers balisés leur impact sur la faune et la flore et les problèmes de ravinement. Non sans raison, dès lors que la fréquentation atteint un certain seuil. Et ce seuil se trouve apparemment largement dépassé en certains lieux, si l’on en croit les communes de Morzine-Avoriaz, les Gets et Montriond, haut-lieux du VTT dans les Alpes (voir l’article de France 3 Haute-Savoie).

VTT sentier credit B. Thiebaut
Image par Simon de Pixabay

Une offre légale à développer

Si ces communes proposent une belle offre de pratique, c’est loin d’être le cas partout en France. Les parcours aménagés pour la pratique sportive, avec descentes techniques et parcours enduro, restent rares lorsqu’on s’éloigne des stations de montagne ayant misé sur ce sport.

Or, les adeptes de ces activités ont besoin d’une offre légale suffisante, disponible toute l’année près de chez eux. Sinon ils resteront tentés de créer eux-mêmes leurs parcours techniques, avec les conséquences que l’on sait.

C’est pourquoi le Codever réclame le développement d’une offre légale de pratique à même de satisfaire la demande (et pas que pour le VTT).

Il est vrai que cela ne pourrait pas séduire les adeptes du freeride, avides de liberté. Ainsi d’autres préconisent de faire évoluer le Droit français, en prenant modèle sur les pays nordiques, plus libertaires sur le sujet. Même si des réflexions sur l'accès à la nature sont en cours (lire notre article et participez à notre enquête), notre pays ne prend pas le chemin d'une libéralisation. Au contraire, les randonneurs non-motorisés sont sanctionnables, depuis la « Loi n° 2023-54 du 2 février 2023 visant à limiter l'engrillagement des espaces naturels et à protéger la propriété privée », qui est venue créer une nouvelle infraction.

VTT credit Pexels de Pixabay
Image par Pexels de Pixabay

Prise de conscience… ou fuite en avant ?

En attendant une offre plus conséquente et mieux répartie, ou une très hypothétique loi de libéralisation, il nous semble que les vététistes tentés par le hors-piste devraient faire attention à ne pas créer sans cesse de nouveaux parcours sans rien demander à personne. D’autant plus que les traces numériques laissées « dans le nuage » par les multiples applications connectées facilitent grandement la surveillance – le flicage ? – par les pouvoirs publics (voir par exemple Outdoorvision, UtagawaVTT, Strava…)

Les plaintes cumulées des propriétaires, de l’ONF et des défenseurs de l’environnement pourraient bien aboutir prochainement à un coup de bâton, sous la forme d’une réglementation plus restrictive. Une simple circulaire ministérielle appelant à plus de contrôles et de sévérité causerait déjà de sérieux désagréments aux vététistes.

Extrait de la charte du PNR du Gâtinais Français

Quelle place le VTT doit-il trouver dans nos espaces naturels ?

Au moment où la pratique du VTT semble atteindre un tournant décisif, il nous parait primordial que l’ensemble des acteurs – pratiquants, associations, pouvoirs publics et propriétaires – s’engage dans un dialogue constructif, afin d’imaginer ensemble des solutions qui permettront à chacun de trouver sa place dans les espaces naturels sans que l’une ou l’autre partie ne se sente lésée. Si aucune prise de conscience et d’action n’intervient rapidement, c’est la pérennité d’une activité populaire et la convivialité de nos campagnes qui risque d’en pâtir. La voie du compromis et du respect paraît, plus que jamais, la seule option pour éviter que la passion du VTT ne s’essouffle sous le poids des restrictions et des tensions.

(Crédit : B. Thiébault)

VTTAE : plébiscité par les pratiquants… décrié par les environnementalistes

Le VTT à assistance électrique a connu un engouement sans précédent ces dernières années. Ce qui ne plait pas toujours aux défenseurs de l’environnement, qui lui reproche de faciliter la pénétration humaine dans les espaces naturels. En somme, on investirait des endroits plus reculés au guidon d’un VTTAE plutôt qu’à celui d’un VTT, ce qui viendrait créer du dérangement de la faune là où il n’y en avait pas ou peu auparavant. Plausibles au premier abord, ces accusations restent néanmoins à démontrer par des études de terrain…

Autre accusation parfois portée à l’encontre des VTTAE, le tassement des sols. Pourtant la différence de masse avec un VTT sans assistance est minime : 8 à 12 kg. À comparer aux 7 à 13 tonnes du premier débardeur venu…


Pour aller plus loin avec le Codever

bandeau programme 6 propositions du CODEVER

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